En Afrique généralement, lorsqu’il y a un problème à la maison, les enfants ne sont pas toujours informés. Les parents règlent le problème entre eux. Mais il peut arriver que les répercussions d’un problème touchent directement les enfants. Dans ce cas de figure, même si les parents ne s’entretiennent pas à ce sujet avec leurs enfants, ces derniers constatent forcément le mal eux-mêmes. Bienvenue au barrage de Buyo, ici nous faisons la rencontre de Mariam et de ses petites sœurs. Si leurs parents les ont envoyées ici ce 13 janvier, c’est dans l’optique de puiser de l’eau pour la maison. En effet, il n’y a pas de robinet à la maison. Quant au puits de la maison, il est trop profond pour qu’on puisse y puiser de l’eau. Mariam et ses sœurs sont donc obligées de venir au barrage de Buyo pour approvisionner la maison en eau. Elles viennent aussi pour faire la lessive de la maison. Elles nous confient que venir tous les jours ici ne les dérange pas en soi, car elles savent que c’est pour la bonne cause. En plus, quand elles viennent, elles ont l’occasion de jouer et de s’amuser. La seule tache d’ombre sur ce tableau, c’est le poids des bagages qu’elles transportent. En effet, transporter des récipients pleins d’eau et des vêtements, pour des enfants comme elles, n’arrange pas leur santé. Elles se sont plusieurs fois plaintes de maux aux dos et des migraines persistantes à leur pères, sans suite. Ce sont ainsi leurs mères, en voyant la souffrance de ses enfants, qui projettent de cotiser pour faire faire un robinet. Pour abréger les souffrances de Mariam et ses petites sœurs.
Ezeckias KOUAKOU, contributeur PepeSoupe à Buyo.
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