Elles sont toujours là, rôdant dans les rues d’Adjamé à la recherche d’un potentiel client à qui elles pourront proposer des sachets de courses. Ou de l’accompagner à faire le marché. Elles se sont les jeunes filles dont l’âge varie entre 10 et 20 ans et que l’on appelle communément «tantie-bagage». Amy Koné, l’une de ces jeunes filles explique son histoire.
A 13 ans, Amy a dû se résoudre à exercer cette activité. Celle qui était scolarisée n’a eu d’autres choix que de faire ce commerce au décès de son père. Devenue orpheline de ce père qui était la principale source de revenue de la famille, elle a été obligée d’abandonner l’école au niveau CM1 afin de venir aide à sa mère qui ne pouvait supporter toutes la charges de la maisonnée. Pour ce faire, Tous les matins, elle quitte Abobo pour Adjamé dans le but de vendre ses sacs.
Et proposer également son aide pour porter des achats moyennant un paiement forfaitaire. L’adolescente explique que c’est travail épuisant et un peu ingrat d’autant plus qu’en dehors des jours des fêtes de la Tabaski et du Ramadan, elle vend 7 jours sur 7. Si Amy dit s’en sortir plus ou moins financièrement, elle reconnaît que les choses ne sont pas tout le temps faciles.
Elle est quelque fois confrontée à des clientes qui lui font porter des bagages excessivement lourds tout au long de leurs courses et une fois à destination ne lui donnent que 200 ou 300 FCFA ou qui partent sans rien lui donner. Loin de se décourager, la jeune fille garde toujours le sourire et la force de continuer. Elle ambitionne de faire des économies conséquentes qui lui permettront d’avoir plupart un étable à fruits dans son Abobo et se faire plus d’argent. Cela toujours dans l’espoir de soutenir sa mère.
Paule Valérie Konan, contributeur PepeSoupe
à Cocody