La relation amour-haine entre les chauffeurs et les syndicats ne semble pas s’apaiser à la gare routière de la cité SIR. Les conducteurs se plaignent des taxes auxquelles ils sont soumis.
A l’unanimité ils expliquent l’injustice qu’ils subiraient au quotidien. Monsieur M. S. ,qui souhaite témoigner de façon anonyme, raconte avec une colère contenue qu’il a l’impression de travailler sans toutefois en bénéficier. Selon lui, il faut payer une caution de 200 000 FCFA tous les ans avant d’être autorisé à rouler sur la ligne. A cela s’ajoute un pass quotidien obligatoire qui s’élève à 15 000 FCFA et 100 FCFA qu’il faut verser aux «gnambros» à chaque chargement.
Face à tous ces coûts il dit que lui comme tous les autres chauffeurs n’arrivent pas à s’en sortir financièrement. De leurs côtés, les syndicats tiennent un tout autre discours. Ils estiment que l’argent déboursé par les chauffeurs est plus que légitime. Il servirait non seulement à location du site sur lequel se trouve la gare.
Mais aussi à son entretien, la sécurité des véhicules et une aide apportée aux conducteurs en cas d’incidents. Même s’ils disent ne pas constater les promesses des membres du syndicat, les chauffeurs de la gare de la cité SIR estime ne pas avoir vraiment le choix. C’est soit accepter ces conditions ou ne pas travailler. Face à ce dilemme leur choix est vite fait.
Paule Valérie Konan, contributeur PepeSoupe
à Cocody