Port-Bouët ce mercredi 26 octobre 2022, sur le boulevard qui mène à l’aéroport, nous voyons un jeune homme zigzaguer entre les véhicules. Il porte à bouts de bras une précieuse cargaison.
En émane une odeur mélange de muscade et de beurre fondu. Il s’agit du célèbre pain sucré. Typique du sud de la Côte d’Ivoire, cette viennoiserie a été importée du Ghana par le biais de femmes d’ethnie Fanti.
De Grand-Bassam, la recette va faire mouche et s’étendre à l’ensemble du pays. Depuis, dans les gares routières et aux abords des voies de grande circulation, plusieurs générations de férus de cette brioche se succèdent.

Koffi Joël Kouakou, âgé de vingt-deux ans, perpétue la tradition des grandes vendeuses de cette providentielle manne.
Son parcours de vie n’est pas simple. Il a dû abandonner son cursus scolaire de façon prématurée pour se consacrer à ce commerce.
Pour ce qui est des marges bénéficiaires, elles sont de l’ordre de 100%. Il doit toutefois s’y prendre tôt pour se procurer les pains dans le secteur de « derrière wharf ». Après, il lui faut compter sur sa bonne fortune et faire preuve de résilience pour tout-entière l’écouler.
Ce difficile quotidien ne l’empêche pas de rêver grand. Il caresse le rêve de devenir transporteur. Il s’y prépare déjà de manière active vu qu’il possède le permis de conduire. Il cherche une position* pour
Eckra Benie, Contributeur PepeSoupe Port-Bouët