Tous les enfants ont droit à l’éducation, ils ont le droit d’aller à l’école, d’être instruits. Malheureusement, dans certains villages, les enfants n’ont pas la chance d’être scolarisés faute de moyens financiers ou d’établissement scolaires. Dans le village de Gbazan, non loin d’Odienné, ce problème est tout aussi percutant. Monsieur Bié Denis en parle. Ce dernier est instituteur à Gbazan. Il nous fait savoir de prime abord qu’il est le seul instituteur du village. Il insiste sur le fait qu’à Gbazan il n’y pas d’école, ni de salles de classe appropriées pour dispenser les cours. Les villageois ont d’un commun accord mis en place un hangar et l’ont sollicité pour qu’il soit l’instituteur des enfants du village. Il n’y a qu’une salle et il doit prendre 3 différentes classes qui vont du CP1 au CE1. Comment s’y prend-il ? «Je les divise et je les prends par session. Je prends la session 1 aujourd’hui, demain une autre session et ainsi de suite » explique-t-il. Il reçoit une rémunération de la part du village à la fin de chaque mois.

Néanmoins, il essaie de faire suivre aux enfants le système normal en leur permettant d’être évalués et testés leur niveau d’apprentissage. Pour ce faire, il fait recours à l’inspection d’Odienné d’où leur proviennent les feuilles de composition. Après quoi, les feuilles y sont reconduites pour les éventuelles corrections. Monsieur Bié Denis et tout le village de Gbazan souhaiteraient qu’il soit implanté dans le village une école primaire et qu’il leur soit affecté des instituteurs pour mieux préparer l’avenir de leurs enfants.
Sandrine Koné, contributeur PepeSoupe à Gbazan.
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