Vendus en sachets ou en bouteilles, en poudre ou en liquide, les aphrodisiaques ont quitté le cadre intime pour se retrouver sur la place publique. Pire, ces produits sexuels ont envahi les rues de la capitale et sont accessibles à tous. On en voit à tous les endroits possibles. Et les vendeurs de ces produits ne lésinent pas sur les moyens pour faire la propagande.
Sur les poteaux électriques, les feux tricolores, sur les panneaux publicitaires et bien d’autres endroits susceptibles d’être bien vus, les affiches vantant les qualités de ces produits ne manquent pas. Mieux, les promoteurs de ces aphrodisiaques vont jusqu’à squatter les affiches ou panneaux publicitaires d’artistes en promo ou de spectacles en vue. Drôles de manières !
Si autrefois, le curdent “Gouro” et le très populaire “Atoté” étaient les plus en vue, ça n’est plus cas aujourd’hui. Le marché est envahi par plusieurs autres qualités de produits tels que : Bazooka, Barracuda, caïman, petite cola, 45 minutes et bien d’autres, sont mis en avant par plusieurs promoteurs. De même que des remèdes pour l’éjaculation précoce dont “docteur miracle”, Terouge, edjanoumkoko, etc.
On remarque aussi que la cible de ces multiples promoteurs d’aphrodisiaques est la classe jeune. Et même très souvent, les adolescents. On se demande parfois d’où vient cette tendance sexuelle portée par des envies cinématographiques qui habite ces jeunes adeptes de ces potions.
Sachant les effets néfastes à long terme des aphrodisiaques sur la santé, nous espérons que les autorités compétentes se penchent sur le sujet, afin de protéger les jeunes contre de potentiels maux à l’avenir.
Pendant que nous cogitons sur ce sujet, les promoteurs se font plein de sous à longueur de journée. Tant sur les marchés physiques que virtuels. Un business apparemment très porteur.
Bainguié Jean-françois contributeur PepeSoupe à Adjamé.
