Le conflit entre éleveur et cultivateur est une situation qui empoisonne depuis des lustres les relations entre communautés. À la recherche de pâturage pour leurs bêtes, les bouviers empiètent sur le domaine des cultivateurs, allant jusqu’à détruire les récoltes. En Côte d’Ivoire certains conflits ont débouché sur des bagarres à la suite desquelles il y a eu malheureusement des décès avec des dégâts matériels importants, sans oublier les conséquences sociales qui ont suivis. Le gouvernement ivoirien est obligé de faire des missions pour calmer les esprits une fois le mal arrivé. Les autorités font aussi des campagnes pour éviter que ce genre de conflit arrive. Corona Siriki a reçu une parcelle de la part des habitants de Minankro afin de faire des cultures maraîchères pour nourrir et scolariser ses enfants. Il vit une situation qui perdure et il ne sait plus à quels saints se vouer pour s’en sortir. Il dit être victime de l’attitude belliqueuse des bouviers peuls qui s’autorise chaque fois à faire passer leur troupeau sur sa parcelle. C’est sans gêne que ceux-ci laissent les bœufs piétiner et manger ses plants. Certainement qu’en résolvant le problème de sédentarisation des éleveurs, on pourrait éviter cette situation. Il soupçonne les autorités préfectorales et policières d’être corrompu par les bouviers peuls, car aucune de ses nombreuses plaintes n’ont abouti.
Jacques Alfred TAHO, contributeur PepeSoupe à Bouaké