Comme le disent des hommes d’affaires, là où il y a des personnes il y a toujours un besoin. Cette maxime n’est pas passée inaperçue aux yeux de plusieurs jeunes, qui se battent comme de beaux diables dans notre société. Il y a un milieu ou l’on en voit de très dégourdis, qui refusent de se laisser intimider par les rayons brûlants du soleil et par la pluie. Visibles dans les ruelles des marchés ou non loin des boutiques, ces jeunes, appelés “cafards ou siciliens“, abordent les passants à qui ils proposent leurs articles.
Dans la vente de téléphones, de vêtements, d’articles ménagers et bien d’autres, ces “cafards ou siciliens“, (apporteurs d’affaires) d’un nouveau type forcent l’admiration malgré les préjugés qu’ont leur porte à cause de leur milieu. Trop souvent, assimilés à des voyous, ces jeunes ne font rien d’autres que chercher leur gagne pain au fruit de leurs labeurs. Même si leurs manières de procéder laissent a désirer, on ne peut leur en vouloir, car cela relève en effet de leur milieu social. Là-bas, l’éducation se limite parfois au respect des parents. Aussi, il faut se forger un mental de guerrier.
Au-delà de cet aspect, Amany Guy Michel, Vetcho et amis de la que nous avons rencontré ce 27 décembre, sont des battants qui veulent juste gagner leur vie en proposant des articles sur lesquels ils ajoutent leurs marges. ” nous ne cherchons que notre gagne pain. Des fois ça marche et d’autres fois non. Mais nous ne relâchons pas”. Souvent nous recevons seulement 500 f des magasiniers comme encouragement. Mais c’est Dieu qui est fort”. Font-ils entendre.
Comment ont ils pu avoir la confiance des propriétaires de boutiques ? Selon monsieur Taha, propriétaire d’un commerce de vêtements fripés, ces jeunes les abordent avec l’envie de travailler. Ils leur font confiance en se basant sur la bonne foi et leur donnent des articles. Et trop souvent, ils sont satisfaits des efforts de ces derniers.
Bainguié jean-françois contributeur PepeSoupe à Yopougon.