Lors des cérémonies traditionnelles de fiançailles et mariages en Côte d’Ivoire, il est courant de voir les époux parader en tenues traditionnelles. La toque royale, les parures dorées, le pagne kita et les chaussures traditionnelles pour ajouter de l’authenticité. Ces tenus d’apparat, bien que différentes en matière de couleur, forme et composition, sont assorties à des chaussures traditionnelles. En pays Agni, les personnes qui fabriquent ces chaussures l’héritent de leur père qui le faisait avant eux. Le 21 janvier 2022, nous nous sommes rendus dans le chef-lieu de l’Indénié-Djouablin, à Abengourou à la rencontre de monsieur Amani Yao, fabricant de chaussures traditionnelles depuis 6 ans.
Monsieur Amani nous explique que la fabrication des chaussures traditionnelle est un héritage, raison pour laquelle il s’y adonne corps et âme afin de faire fructifier cette activité. Il apprenait auprès de son père avant que celui-ci ne décède. C’est suite à cette disparition tragique qu’il a ouvert son atelier. Hormis cela, monsieur Amani nous fait écho de la démocratisation des chaussures traditionnelles. Avant, c’était un luxe réservé à la classe royale. Mais aujourd’hui, vu le coût très bas, à partir de 7 000 francs tout le monde peut se les offrir. Faudrait comprendre par là qu’il est possible pour les habitués de la sape de porter ces chaussures traditionnelles dans toutes sortes de conditions, pas seulement les cérémonies, histoire de valoriser la culture ivoirienne.
Bayeto Corine, contributeur PepeSoupe à Abengourou.
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DE LA MENUISERIE À LA VENTE DE CHAUSSURES