L’igname est un tubercule beaucoup consommé en Côte d’Ivoire. Elle est intimement liée à l’histoire de certains peuples, notamment une partie du peuple Akan. Ce tubercule est majoritairement cultivé par le peuple baoulé, un peuple Akan. Dans le village baoulé d’ Akougbangboro, non loin de Brobo, nous avons rencontré Diby Koffi, un cultivateur d’igname. Il s’est entretenu avec nous sur les différentes étapes qui caractérise la culture de l’igname. Il a tenu à préciser qu’il existe diverses variétés d’ignames. Chaque variété d’igname répond à une période de culture différente. Il a affirmé qu’en général, les terres destinées à la culture de l’igname sont désherbés à partir du mois de décembre jusqu’à au mois de mars.
Après cette étape, on procède à la préparation des buttes qui accueilleront des petits tubercules d’ignames en guise de semence. Il a signifié que des variétés d’ignames comme le “bêtê-bêtê” et le “krenglè” sont des ignames qui sont récoltées au bout de 6 mois après leur mise en terre. La principale difficulté qu’il rencontre comme cultivateur est qu’il manque de fond financier. En effet, il a révélé qu’il manque de manœuvres pour nettoyer son champ faute d’argent. Il a fait savoir qu’il cultive l’igname pour nourrir sa famille. Toutefois, il lui arrive aussi de vendre une partie de sa récolte pour s’occuper des frais de scolarisation de ses enfants. Il a affirmé que la culture de l’igname est un revenu complémentaire qui lui permet de satisfaire les besoins de sa famille.
Amélie Bekan, Contributeur PepeSoupe à Akougbangbokro
