En 60 ans, la Côte d’Ivoire a perdu 90 % de son couvert forestier. Aujourd’hui, nous sommes à 2,97 millions d’hectares, soit seulement 9,2 % du territoire national. La conversion des forêts en terres agricoles, l’urbanisation, l’exploitation du bois sont des principales causes de la déforestation des forêts ivoiriennes. L’alarme est donnée depuis longtemps, c’est pourquoi les autorités à travers des organismes étatiques et ONG tentent de reverdir la Côte d’Ivoire.
Sorobango, localité à 22 kilomètres de Bondoukou dans le nord-est de la Côte d’Ivoire dans la région du Gontougo n’est pas en reste de ce programme. Les agents des eaux et forêts, premiers responsables sur le terrain, sont à pied d’œuvre pour mettre à exécution ce vaste chantier.
Dans l’exercice de leur fonction, ils intègrent aussi bien la sensibilisation et la mobilisation participative des habitants. En cette période de vacances scolaires, Monsieur Didier Serge, un agent des eaux et forêts sur place, initie les enfants à la préservation de la nature. Ils les occupent sainement en leur apprenant à faire du planting. Après sahoundi, un village non loin de sorobango, ils entament l’ensachage de 5 000 plants dont 2500 teks et 2500 Mélinas. Pour motiver encore plus les enfants, Monsieur Didier Serge les rémunère à 10 f CFA par sachet rempli. La lutte contre la déforestation est une affaire de tous.
L’objectif national est d’atteindre 20 % de reboisement d’ici à 2030.
Jacques Alfred TAHO, contributeur PepeSoupe à Bondoukou.