Le fleuve Bandama au long de ces 800 km traverse la Côte d’Ivoire du nord au sud. Ce fleuve est parmi l’un des quatre grands fleuves du pays, à savoir la Comoé, le Cavally et le Sassandra. Il traverse dans sa partie sud la ville de Tiassalé.
Le fleuve est pourvu en plusieurs espèces de poisson dont les plus comestibles sont le tilapia ou la carpe, le machoiron, le silure, le Cameroun et le capitaine. Il est aussi pourvu en crevette d’eau douce. Ces espèces aquatiques constituent la principale raison de la présence des pêcheurs bozo. La pêche étant leur principale activité, ils sont considérés comme « les maîtres du fleuve »
Les Bozo sont des Maliens et ils sont en grande majorité originaire de la ville de Dia située au centre du Mali. Il se dit au Mali que la plupart des grandes villes situées au bord du fleuve Niger telles que Djenné, Mopti ont été créées par les bozos.

Leur présence sur les rives du fleuve Bandama répond à leur condition de nomade et à leur style de vie. À la recherche des eaux pourvues en espèces aquatiques, ils squattent les berges des grands fleuves. Ceux qui se sont sédentarisés à Tiassalé y ont trouvé bon accueil et condition favorable puisque les allogènes et autochtones de la ville étaient soit des planteurs, soit des bergers, soit des commerçants ou encore des fonctionnaires.
Il n’est pas rare de les voir en toutes saisons naviguer sur des embarcations de fortune avec perche et jetant le filet. C’est une activité dont la rentabilité est incertaine selon Keita Issa, pécheur sur le Bandama depuis maintenant dix ans. Il y a des jours sans et des jours avec donc il faut y aller tous les jours.
Jacques Taho, contributeur PepeSoupe à Bouaké.