Le milieu du transport connaît un essor malgré les difficultés qu’on y dénombre par dizaine. Depuis peu, le secteur lagunaire semble être le passage idéal pour plusieurs milliers de personnes particulièrement les travailleurs. S’il y a bien des entreprises qui dominent le secteur de par la modernité de leurs flottes, il n’en demeure pas moins pour certaines, dont principalement les pinasses, qui ont un impact aussi important dans ce secteur malgré les vieux engins. Comment ce secteur qui a failli disparaître il y a juste quelques années, a fini par s’imposer ?

Nous avons été à Treichville et Abobodoume, afin de comprendre le fonctionnement des pinasses. Selon Aman Ezan, propriétaire de pinasse à la gare lagunaire d’Abobodoumé, c’est une activité vieille d’avant les heures de l’indépendance nationale. Elle est d’ailleurs le premier moyen de transport lagunaire en Côte d’Ivoire. Même si les pinasses sont encore dans un état archaïque, elles sont très sollicitées par les populations. N’empêche que les acteurs rencontrent trop de difficultés dans le milieu.
Toujours selon Aman, les pinassiers ont un rôle assez ingrat malgré tous les efforts qu’ils fournissent depuis 1954. C’est en moyenne 3000 à 5000 personnes transportées par jour, de la gare d’Abobodoumé à Treichville ou au Plateau. Durant la période de crise postélectorale de 2010, la pinasse était le seul moyen de transport qui permettait de rallier Yopougon. M. Aman ne désespère pas d’une subvention étatique, d’institutions bancaires ou d’une aide de particuliers. D’ailleurs, ils ont plusieurs fois été en contact avec des banques et quelques fois avec l’état. Mais cela n’a pas eu de débouchées favorables.

Il faut préciser que les pinassiers travaillent de façon individuelle et informelle. C’est aussi l’une des difficultés qui font qu’ils ont du mal à être accompagnés. Espérons que des compétences arrivent à les convaincre à formé des GIE (Groupement d’Intérêt Économique, pour une plongée dans la modernité.
Bainguié Jean-François contributeur PepeSoupe à Attecoubé.