Quinze jours sont passés avant que Djara fanny n’emmène sa fille chez Kouan Kouamé. Celui-ci reste dubitatif devant les brûlures de l’adolescente. Diara raconte que c’est en faisant des fritures que par inadvertances, sa fillette aurait renversé l’huile qui a ébouillanté sa main et sa poitrine. Son premier reflex était naturellement de l’envoyer à l’hôpital. Voyant que l’état de la fille de ne s’améliorer pas au rythme qu’elle souhaite, elle a recouru à une autre solution.
Le recours de Kouan Kouamé intervient parce qu’il est guérisseur traditionnel spécialisé sans les cas de brûlure. C’est une pratique thérapeutique, ancestrale, acquise et transmise de père en fils au moins depuis trois générations selon l’explication de Kouan Kouamé.
C’est à son domicile au quartier Tolakoffikro de Bouaké qu’il applique le traitement et fait les prescriptions à ceux qui viennent avec des cas de brûlure.
Seules les plantes qu’il applique comme pansement donnent une idée de ce qu’il utilise. Pour le reste, cela reste un secret. C’est peut-être cela, le problème des traditions transmises de bouche à oreille.
Pourtant, en Côte d’Ivoire, la pratique de la médecine traditionnelle est encadrée par la loi N 2015_336 du 20 juillet 2015 portant exercice et organisation de la médecine et de la pharmacopée traditionnelle et du code d’éthique et de déontologie. C’est le cadre même de la collaboration avec la médecine moderne, les tradipraticiens sont installés dans les districts sanitaires.
En attendant, Kouan Kouamé, qu’on appelle aussi « américain » dit pour le cas de la petite que le fait de l’avoir envoyé d’abord à l’hôpital pourrait compliquer son traitement.
Jacque Alfred contributeur PepeSoupe Bouaké.