Ce samedi 29 janvier 2022 aux environs de 10 h nous nous sommes rendus au bord de la rivière Agbo. C’est dans la localité d’Agboville dans la région de l’Agbéby-Tiassa. Nous sommes interpellés par un groupement de personnes. Soumahoro Sali une jeune femme du groupe. Elle prête sa voix pour nous expliquer la raison de leur présence. Selon ses dires, la rivière est là depuis longtemps et tous en profitent. Les enfants, les jeunes, les femmes y viennent tous soit pour s’amuser ou encore pour laver leur linge sale. Elle-même est commerçante et est occupée les jours ouvrables. C’est alors chaque dimanche qu’elle s’y rend pour profiter de la fraîcheur de l’eau et pour laver et étendre son linge. Vu sa présence régulière à cet endroit, on lui demandait dans le cas où elle rencontrait des soucis pour avoir de l’eau courante chez elle.
Toute amusée elle a répondu par la négative, la rivière existe depuis le temps de ses grand-parents, ses parents en ont profité et c’est à son tour d’en faire de même. Malgré son apport bénéfique à la population, elle devient dangereuse en saison pluvieuse à leur plus grand malheur ! Et pour ceux qui habitent près d’elle c’est un calvaire. L’eau envahit des quartiers, inonde des salles de classe qui empêche les enfants de se rendre à l’école. Cependant, elle reste leur rivière de cœur. Tout ce que Sali souhaite, c’est que chacun y met du sien pour qu’elle demeure propre. C’est avec plein d’admiration qu’elle disait : vous ne le voyez pas peut-être bien maintenant, mais Apo est une pure merveille à contempler !
Michèle Djaman, contributeur PepeSoupe à Agboville.
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