Voyager se révèle essentiel pour découvrir ou connaître l’origine et l’histoire des peuples, car il n’y a que comme ça qu’on peut être sûr de l’authenticité des informations, en allant aux sources. La Côte d’Ivoire, grâce à sa diversité culturelle, assure un bagage historique non négligeable. Ce qui mériterait de faire l’objet d’investigations et d’enquêtes. C’est dans un tel contexte que nous nous sommes rendus à Gbazan, à 17 kilomètres de la ville d’Odienné. Ce village nous a ouvert ses portes ce 24 mars. Tout comme les autres localités de Côte d’Ivoire, celle-ci a une histoire relative à sa fondation et son évolution. La création de Gbazan, comme nous le dit M. Sylla Brahima remonte à des années lointaines. Le terme Gbazan désigne, en langue Odiennéka, un vide, être dépourvu de toute chose. En effet, notre interlocuteur explique qu’à l’origine, les habitants de Gbazan étaient autrefois sur un site nommé Samarala. Les autorités d’Odienné de l’époque, leur avaient accordés des terres vierges à cultiver. C’est en raison de la pratique de l’agriculture qu’ils ont migré vers le site actuel. Vu que la nouvelle terre qu’ils ont obtenue était vierge, ils ont choisi de la nommer Gbanza en hommage. C’est ce qui explique le nom actuel que porte le village. M. Sylla révèle que Gbazan est l’un des premiers villages de la localité d’Odienné. Il est très indigné de voir qu’elle n’est pas reconnu à ce rang. En réalité, il nous fait remarquer que son village n’est pas cité dans les listes administratives officielles. Il souhaite qu’il soit érigé plus tard en sous-préfecture.
Amélie Bekan, Contributeur PepeSoupe à Gbazan.
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