En Côte d’Ivoire, et particulièrement au Nord du pays, plusieurs villes se voient devenir spéciales du fait de leur histoire. Chaque peuple, dans sa culture, a des histoires à raconter. Que cela soit sur la création d’une ville ou d’autres péripéties. C’est le cas de Boundiali. Située à une centaine de kilomètres de Korhogo, la ville a une histoire à raconter. En effet, il s’agit de la provenance de son nom. Il était une fois, un fabricant de tam-tam, qui, dans l’exercice de son travail devait sécher la peau qui allait lui servir de couverture pour son tam-tam. Le tam-tam étant spécial, la peau devait être séchée dans un endroit tout aussi spécial. Il lui a été révélé que c’est seulement sur une montagne qu’il pouvait sécher la peau.
Fort heureusement pour lui, il avait un frère dans une localité où l’on pouvait trouver une montagne. Il s’y est rendu et a séché la peau sur la montagne. Durant des jours, il répéta le processus de séchage. À ce moment-là, la convoitise gagnait le cœur des villages environnants. Un jour, pendant que tout le monde était au champ, l’un des habitants provenant d’un autre village vint et vola la peau du tam-tam. À leur retour du champ, ils ont constaté le vol de la peau. Le fabricant de tam-tam a alors décrété trois choses : la première était le nom de son propre village, qui est “Biboro” car c’est lui qui a mouillé la peau. Ensuite, pour la ville avec la montagne, Boundiali, qui signifie en Sénoufo : Sécher la peau. Enfin, le village voleur s’appellera ” Bihou ”, qui signifie voler la peau du tam-tam en Sénoufo car ce village était soupçonné du vol. Voilà comment la ville de Boundiali a hérité de ce nom.
Habib Olagoke, contributeur PepeSoupe à Boundiali.
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