« L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde ».
Cette citation de Nelson Mandela semble avoir fortement inspiré la mère de Makany. Elle n’a lésiné sur aucun moyen pour offrir à sa fille une éducation de qualité. Et ce, dans une prestigieuse université des Etats-Unis, « Syracuse university ».
En 2012, Makany s’envole comme prévu pour « Le Pays de l’Oncle Sam » où elle séjournera durant 8 ans.
Malgré la présence de certains membres de sa famille, Makany peine à s’intégrer. Pour causes, la barrière linguistique qui l’empêche de tisser des liens solides avec ses camarades de classe dans un premier temps.
Mais il y a également le mode de pensée Américain poussant non pas à la bureaucratie mais à l’entrepreneuriat, chose à laquelle elle n’est pas accoutumée.
Mais de l’eau coule sous les ponts et Makany s’adapte enfin à son nouvel environnement de vie.
Elle décroche quelques temps après un double bachelor en économie et science politique et deux Master en administration publique et relations internationales avant de rentrer à Abidjan en 2020.
Une fois sur place, trouver du travail s’avère difficile pour elle. Mais il se dit en Côte d’Ivoire que « découragement n’est pas Ivoirien ». Ce proverbe, Makany en fait son crédo.
Elle postule deux fois par jour pendant 7 mois sur LinkedIn (un réseau social professionnel) et « Jeune Afrique » (un media panafricain ) , afin d’obtenir gain de cause. À la fin de cette période , elle voit enfin la lumière au bout du tunnel en décrochant un poste de consultante en développement du secteur privé et en administration publique.C’est au total 420 demandes d’emploi que Makany Toure a adressé aux entreprises via le net. C’est un réel modèle d’abnégation. Elle encourage tout un chacun à persévérer et à ne jamais baisser les bras car au bout de l’effort, il y a le réconfort.
Layla Nassar, contributeur PepeSoupe à Cocody
