Le popo carnaval représente une fête annuellement organisée par le peuple Abouré dans la ville de Bonoua. Il s’agit, en réalité, d’un moment de célébration qui joue un role crucial dans la quête de l’harmonie sociale. Né et développé à Bonoua au Sud-est de la Côte d’Ivoire, le popo impacte positivement les relations existentielles entre les habitants de ladite ville et même de toute la région du sudComoé. Dans cette célébration, les déguisements et maquillages sont une priorité. À la base, les populations anciennes ivoiriennes faisaient usage de produits naturels et traditionnels pour leurs maquillages. C’est justement de là que c’est inspirée Koffi Marcelline, une maquilleuse que l’on a approchée ce 30 avril à l’occasion d’une énième édition du Popo Carnaval. Avec de l’argile et du kaolin qu’elle mélange avec de l’eau pour en faire de la pâte, notre intervenante participe à la fête en sa manière.
En effet, venue d’Adiaké pour l’occasion, elle maquille toute personne désireuse d’avoir le visage retouché, sans toutefois rien attendre en retour. Elle fait usage de divers objets qui ont des formes différentes pour produire ses œuvres d’arts. Pour elle, cela est juste un petit geste pour le bon déroulement de la fête sans rien demander en retour. C’est une sorte de bénévolat de sa part pour lire le sourire ou la joie sur les différents visages qu’elle peint. Un grand plaisir dont elle se ravit comme contribution. Elle fait savoir encore plus loin dans son intervention qu’elle aime le maquillage traditionnel depuis toujours. C’est un domaine qu’elle n’a pas appris, à en croire ses dires. Mais son talent fait croire le contraire. Cependant, au vu de l’importance de cette traditionnelle cérémonie, les jeunes Abouré sortent massivement pour donner de la voix. Ils répandent ainsi des sentiments de gaieté dans la ville comme leurs ancêtres, avec sur le corps ou le visage, des touches de kaolin de Marcelline.
Coulibaly Bamory, Contributeur PepeSoupe à Bonoua.
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