Les usagers des transports en commun dans la ville d’Abidjan et les clients des commerçants sont unanimes sur le problème que constitue le manque de monnaie dans leur cité. Ce qui crée très souvent des accrocs entre passagers-apprentis d’une part, et de l’autre entre vendeurs et clients. Cette absence de pièces en circulation est diversement interprétée par ses utilisateurs qui se voient obliger d’effectuer des achats avec des vendeuses ambulantes dans le but d’en avoir.
Pour un paquet de mouchoirs vendu à 100 francs CFA, le client qui leur tend un billet de 5 mille francs CFA recevra en retour la somme de 4 mille 900 francs CFA. D’autres parviennent à avoir la monnaie de 10 mille francs CFA après un achat de moins de 500 francs CFA. D’où ces vendeuses d’eau et de friandises sortent-elles cette monnaie qui pourtant se fait de plus en plus rare sur le marché et dans les autres commerces ? Mariam Traoré croit avoir réponse à notre interrogation de ce mercredi 8 juillet 2020, alors qu’elle remettait des pièces d’argent à une cliente venue chercher de la monnaie dans le but d’emprunter un véhicule de type ‘’gbaka’’ au quartier Liberté d’Adjamé.
Selon ses explications, c’est tout un système qui leur permet de disposer constamment de la monnaie. Chose qui l’aide à vendre plus ses articles. « Avoir la monnaie, c’est important, car cela aide à vendre beaucoup plus. Les soirs, après leur journée de travail, nous allons vers les conducteurs de ‘’gbaka’’ ou de taxi pour faire la monnaie de plusieurs billets en différentes pièces », a-t-elle révélé avant de poursuivre son activité.