Le jeudi 10 novembre 2022, nous avons posé nos valises dans la première capitale de la Côte d’Ivoire. Dans la cité balnéaire, située à quelques kilomètres de la ville d’Abidjan, l’on a pu contempler avec le charme pittoresque d’une cité qui vit entre modernisme et histoire.
Nous y avons rencontré des personnes sympathiques. Au nombre de celles-ci figure Kamagaté Aïcha. La quarantaine révolue, cette épouse et mère de famille a tenu à nous parler de son activité.
Aïcha vend tout ce qui est drap et literie en plus des sous-vêtements masculins et féminins qu’elle nous montre avec empressement. Elle a commencé à vendre, il y a déjà un peu plus de dix ans. Malgré son ancienneté, son activité stagne et elle nous confie être endettée. Cela tient de son « business-model ».

Aïcha n’est pas propriétaire de la marchandise qu’elle vend. Elle l’emprunte à ses grossistes haoussa* (ressortissants Nigériens), avant de venir les revendre. Une fois la marchandise écoulée, elle est tenue de payer ses fournisseurs. Elle peut alors avoir pour elle une légère marge bénéficiaire.
Le souci est que trop souvent, le temps entre la réception des marchandises et leur vente ne lui permet pas de se fournir régulièrement et d’augmenter ses marges. Aïcha croule donc sous le poids des dettes et n’a plus le sommeil tranquille. Elle émet le vœu d’obtenir une aide financière qui lui permettrait d’éponger ses dettes et repartir sur des bases plus saines cette fois dans son entreprise.
Benie Eckra, contributeur PepeSoupe Grand-Bassam