La Côte d’Ivoire a connu tout au long de son histoire des événements funestes qui l’ont marqués à jamais. Les guerres civiles qui ont frappé le pays au cours d’une décennie ont endeuillé de nombreuses familles. À Duekoué dans l’ouest du pays, les vestiges de ce carnage sont encore visibles. Dans cette ville se tient encore un monument édité en l’honneur et en hommage aux disparus de la crise poste électorale de 2011. Do Philippe fait partie de ceux qui œuvrent pour la sauvegarde de la mémoire des victimes de cette crise. Lors de notre passage à Duekoué, ce 23 avril, il s’est confié à nous sur ceux qu’il appelle « les oubliés » en rappel aux morts de la crise.
C’est principalement au quartier Dia, où est érigé le mémorial, que nous avons échangé avec lui. Il explique qu’il a pu quitter le quartier à temps avec sa famille durant le déroulement des hostilités. Certains de ses proches n’y sont pas parvenus. Ils ont été la cible de fusillades et y ont succombé. Il dit se rappeler ces événements comme si c’était hier. Selon ses mots , le charnier est moyen pour lui et les miraculés de cette crise d’honorer tous les disparus. <<Nous entretenons cet édifice à la mémoire de nos parents. Il est un leg que nous laissons aux générations futures afin qu’elles puissent connaître l’histoire et les événements qui ont marqué leurs ancêtres>>. Il fait savoir aussi qu’ils se mobilisent, avec les habitants du quartier Dia, pour nettoyer et désherber l’édifice par moment. Sa pérennisation demeure un leitmotiv pour lui.
Amélie Bekan, Contributeur PepeSoupe à Duekoué.
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