MOUSKARO, DES CHEMINS DE LA MIGRATION CLANDESTINE AU SALON DE COIFFURE

À Cocody Angré « fin goudron » et à quelques mètres du Collège Trayé Bernard, se trouve le salon de coiffure de Dagnogo Moussa dit « Mouskaro ».

Notre interlocuteur est une célébrité dans les environs. Son salon ne désemplit quasiment jamais. Sympathique et ouvert, il a l’admiration de tous les riverains.

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Son parcours est atypique. Ce diplômé de philosophie de l’Université Félix Houphouët Boigny va s’exiler à l’issue de la crise post-électorale de 2010. Du Togo, où il sera en tant que réfugié, il va tenter une infructueuse tentative de ralliement de « l’eldorado » européen.

Fortement marqué par un périple dont, par pudeur, il préfère taire les chapitres les plus sombres, il se décide à rentrer au pays.

Pour n’avoir à dépendre de personne, il s’initie à la coiffure dame. Il change assez vite de domaine vu qu’il estime « embêtante » cette voie. Il opte alors pour la coiffure homme. Au bout de ses 10 années d’activité, Mouskaro a beaucoup appris. Dans son actuel salon, il coiffe une personne à 500 francs CFA. Cette somme peut grimper jusqu’à 5 000 francs.

Cela dit, Moussa n’est pas satisfait. Il estime que sa profession, à l’instar de bien d’autres, n’est pas à sa juste valeur appréciée. C’est à peine s’il n’est pas considéré comme une personne oisive.

Il espère trouver cette considération et l’aise financière qui va avec quand il va migrer, de façon légale cette fois, vers son pays de rêve, la France.   

Eckra Benie, contributeur PepeSoupe à Cocody.

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