L’œuvre de Dieu peut s’exercer à tous les niveaux. On n’a pas besoin d’être pasteur, prêtre ; rabbin ou imam pour servir dans la maison de Dieu. La foi s’exprime aussi par les actes qu’on pose individuellement pour la communauté. Sorobango est une cité ou les habitants sont essentiellement musulmans. Cette cité située a une trentaine de kilomètres abrite un bâtiment de type sahélien dont la particularité est d’être une mosquée vieille de plus de deux cents ans. Elle a été construite au 18e siècle pendant la période d’islamisation de la région.
Elle garde son état grâce à l’entretien que livrent les villageois à son endroit. Non loin de cet édifice se trouve le lieu appelé « imamisso » qui signifie la place des imams. Ouattara Ansouman, cultivateur de son état, abandonne souvent son champ, muni de sa daba pour nettoyer, désherber cet espace où se rassemblent les imams pour se recueillir, méditer ou lire le coran, ou pour donner des cours coraniques. Ouattara Ansouman le fait de façon bénévole, sans prendre un seul centime, sans attendre l’aide de quelqu’un. C’est selon lui sa part qu’il donne à Dieu, c’est pour les mérites, c’est pour recevoir des bénédictions. Jusqu’à ce jour, il est le seul à le faire. Le messager d’Allah a dit : « Celui qui appelle à un bien aura la récompense de celui qui le suivra, sans que leurs récompenses (respectives) soient pour autant diminuées.
Jacques Alfred TAHO, contributeur PepeSoupe Sorobango.