À Abidjan, il n’est pas rare de voir des chauffeurs de mini-car communément appelé gbaka laisser passagers et bagages avant la destination finale. Cependant, le dimanche 15 mars 2020 à Adjamé, Sié Sanogo, un chauffeur de gbaka et son apprenti n’ont pas pu se jouer de leurs clientes.
En effet, parties à 4 heures du matin faire des provisions au marché de vivriers d’Adjamé, des commerçantes de Yopougon camp militaire se sont attachées pour leur retour les services du chauffeur (convoi). Au cours du trajet, tout semblait bien se passer jusqu’à l’arrivée au feu des sapeurs-pompiers à Adjamé. À ce niveau, le véhicule est pris dans un embrouillage. Pendant plus de 45 minutes, le car de transport fait du sur place. Sentant ses intérêts menacés, Sié Sanogo décide d’arrêter-là le chemin et de se défaire de ses passagers. Ainsi, il intime l’ordre à son apprenti de décharger les marchandises. Les commerçantes pour leur part ne l’entendent pas de cette voix. Elles exigent d’être déposées à destinations selon ‘’le contrat” défini au départ.
Malgré les plaintes des femmes, le balanceur exécute l’ordre de son ‘’patron” et se met à descendre les affaires. Après avoir accompli sa besogne, celui-ci demande au chauffeur de s’en aller. Cependant, ces femmes plus que jamais déterminées à faire valoir leurs droits ne lâchent pas le morceau. Elles s’emparent de l’apprenti et à l’aide d’un bois immobilise l’engins roulant. Durant plus de trois heures (de 6 à 9 heures), les esprits s’échauffent et les deux parties campent sur leur position. Toutefois, grâce à l’intervention des forces de l’ordre, les choses rentrent dans l’ordre et le véhicule reprend le chemin.