LE CONSTAT
Eugène (nom d’emprunt) nous confie avoir été au supermarché « Bon prix » de son quartier Abobo-té sis dans la commune d’Abobo, pour faire des provisions en huile.
Il le fait sur instruction de sa mère qui travaille dans la ville d’Aboisso. Elle pressent une pénurie pour ce qui concerne cette denrée de premier ordre et veut donc prendre les devants.
Nous lui emboitons le pas et parcourons les grandes surfaces alentours. De SOCOCE abobo-té en passant par la nouvelle grande surface SUPECO, le constat est le même. Les huiles importées sont disponibles. Celles des marques locales manquent. Quand il y en a, il faut désormais se résoudre à un rationnement. En effet, pas plus de deux bouteilles peuvent être vendues à une même personne.
LA RÉACTION DES AUTORITÉS
En guise de réaction, il a été instauré une Suspension temporaire d’exportations d’huiles brutes et raffinées, par les autorités ivoiriennes. Décidée il y a quelques jours, elle intervient dans un contexte de suspicion de rétention de la matière aux fins de faire grimper les prix par les fabricants locaux.
Dans un contexte de lutte contre la vie chère avec une inflation à 9,6% fin octobre, il est apparu urgent d’agir.
LES CAUSES
De manière générale, les revendeurs et autres fabricants locaux se défendent d’une telle intention. Est mise en avant plutôt, une série de contingences extérieures. La présente « crise » serait due à la raréfaction des engrais, du fait, entre autres, du contexte international. Pour faire face, l’état via le Conseil Hévéa Palier à Huile CHPH a procédé à une distribution d’engrais.
Ils en veulent pour preuve que les prix pratiqués sont conformes aux normes en vigueur.
Eckra Benie, contributeur PepeSoupe à Abidjan.