Abobo, dans la zone qui jouxte le carrefour du plateau Dokui secteur « Azur ». Notre attention est attirée par un imposant ravin qui jouxte des habitations. Trônent fièrement près du ravin des buses, comme pour indiquer qu’une issue favorable pour les riverains a longtemps été envisagée, mais pas encore été mise en œuvre.
Peu loquaces, les habitants se refusent presque systématiquement à donner un quelconque avis sur le sujet. Tous exceptés cette jeune commerçante qui vend près du premier ravin que nous voyons.
Selon elle, le silence est dû aux attentes non satisfaites des habitants du quartier.
Quelques années auparavant, ce qui n’était qu’un trou d’une petite envergure s’est transformé en une faille qui manque d’engloutir des habitations.
Elle nous invite à aller un peu plus avant dans le quartier. A environ 200 mètres, nous tombons nez à nez avec un trou encore plus imposant. Très insalubre, il sert de décharge à ciel ouvert.
Coupé en deux, le quartier ne peut à cet endroit être traversé que par un pont de fortune. Constitué de planches à demi pourries, il est gardé par des hérons pique-bœufs.

Tous ici souhaitent qu’à l’instar des secteurs tels Yopougon Niangon où des crevasses similaires ont été traitées avec des canalisations et des ponts modernes, une solution analogue soit ici trouvée.
Bien peu par contre savent que ces trous communiquent presque tous entre eux. À cheval sur les communes d’Abobo, de Yopougon et de Cocody, ils sont surtout célèbres pour celui qui se trouve au carrefour de l’Indénié.
Eckra Benie, contributeur PepeSoupe à Yopougon