Konan Yao Achille, mécanicien au quartier Carrefour Fromager de Bouaké, incarne la fierté et la détermination des travailleurs des métiers manuels en Côte d’Ivoire. Le lundi 5 août 2024, nous l’avons rencontré alors qu’il réparait une moto, un métier qu’il exerce depuis son adolescence. Pour Konan Yao Achille, être mécanicien est bien plus qu’un simple travail : c’est une vocation noble qui lui permet de subvenir aux besoins de sa famille.
Dans son témoignage, Konan Yao Achille souligne les préjugés souvent associés aux personnes exerçant des métiers manuels en Côte d’Ivoire. Il déplore que ces travailleurs soient parfois mal perçus, stigmatisés comme étant sales ou manquant d’hygiène. Cependant, il affirme avec fierté que ces jugements ne reflètent pas la réalité. « Sur les lieux de travail, nous sommes parfois salis par nos tâches, mais dans la vie quotidienne, nous sommes très propres », explique-t-il. Il ajoute que nombreux sont ceux qui sont surpris lorsqu’ils le croisent après le travail, habillé proprement et soigné.
Le métier de mécanicien, selon Konan Yao Achille, est une source de dignité et de fierté. Il estime que ces métiers contribuent significativement à l’économie locale et nationale, tout en offrant des opportunités d’emploi et de développement personnel à de nombreux jeunes. En effet, en Côte d’Ivoire, un pourcentage important de la population active travaille dans des métiers artisanaux et manuels, jouant un rôle crucial dans la dynamique économique du pays.
Pour Konan Yao Achille, la mécanique est bien plus qu’un métier : c’est un art qu’il maîtrise avec passion et dévouement. En nourrissant sa famille grâce à cette profession, il espère aussi changer les perceptions négatives sur les métiers manuels et inspirer d’autres jeunes à embrasser ces vocations honorables et enrichissantes.