Cette question ne peut pas ne pas sauter à l’esprit lorsqu’on emprunte le chemin Gagnoa-Sassandra via Guéyo. Un monde paradoxalement à part, mais pourquoi une telle situation ? Pourquoi un tel calvaire d’enfer ? Or c’est pourtant une zone largement productrice, productrice de plusieurs produits qui sans doute font l’économie de notre pays. Mais comme l’aveugle qui a des voitures, cette ligne, dont le transport est assuré par des mini cars appelés : Badjan, souffre terriblement. Les saisons sèches, partiellement acceptables, même si la poussière règne en maîtresse, est de près le moindre mal pour les populations. Arrive la saison pluvieuse pour que arrive aussi l’enfer sur terre. Impossible de bouger sans risquer sa vie. « Mais comme il faut bouger, on est obligé de partir avec le risque que nous voyons ». Ces propos nous on laisses froids dans le dos, les dames kady et Aline Gahi, successivement des villages Alikro et Dabouyo. Témoins nous-mêmes de la situation du jeudi 12 août 2021 de la situation, nous avons pu vivre en live le mortel combat des badjan contre la route, revêtue de tonnes de boues de terre battue littéralement bien apprêtée par les pluies de la veille.
Il faut descendre à chaque colline pour que léger, le Badjan puis grimper et traverser la colline de boue. Pour une distance de 65 km, il a fallu faire un jour de route. 18 heures, départ à Gagnoa, arrivée le lendemain à 13 heures, à cause de l’état de la route. A un moment donné, tous les Passagers furent obligés de dormir en chemin dans le Badjan, à cause de l’impossibilité d’avancer. Est-ce un oubli ou un manque de volonté ? Renseignements pris paraît-il que cette voie aurait été bitumée sur papier depuis le règne du Président Felix Houphouët Boigny, constat pratique fait, le contraire ayant choqué, les choses sont restées ainsi depuis lors. Vrai ou faux, le temps nous le dira. Seulement, c’est une réalité, les bété et Godié de la zone souffrent comme jamais on ne souffrirait. Or pourtant c’est une suite de la grande Côte d’Ivoire, qui d’ailleurs produit beaucoup pour l’économie. D’où viendra l’Elixir pour sauver et soulager cette partie du peuple ivoirien ? Ou bien ils sont vraiment oubliés ?
Michaël KOBÉ, contributeur PepeSoupe à Sassandra.
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