Vavoua, en plein cœur du pays Gouro et autres tribus apparentées. Chef-lieu de département, la ville est, à l’instar de nombreuses autres dans le pays, une cité paisible où le brassage culturel est une réalité. C’est dans cette ville du centre-ouest que nous faisons une rencontre insolite. Notre interlocuteur, un vénérable octogénaire du nom de Samba Bah, exerce en qualité de confectionneur de tampons.
Notre tampographe est actif depuis de très longues années. En effet, l’homme nous confie avoir embrassé cette profession juste après le décès de son père. Il n’était alors qu’un jeune élève.
Très vite, il se prend de passion pour son actuel métier et va l’exercer sans discontinuer. Entre temps forts et temps faibles, l’homme de façon méthodique va s’en tenir à son professionnalisme.
Ne vous fiez ni à ses mains qui tremblotent quelque peu, ni à son timbre vocal enroué. Le vieil homme est un bourru de travail. En témoigne son plan de travail, une modeste table de bois, sur lequel trône ses œuvres.
Sa réputation est solidement établie sur le plan local. L’homme nous confie qu’il a un partenariat particulier avec le personnel enseignant de la ville et des localités voisines.
Samba leur fait même la faveur de réduire de moitié ses couts de confection de tampons. Au lieu de 5 000 francs CFA l’unité, il les leur vend moitié moins cher. C’est l’indispensable compromis auquel les deux parties ont dû arriver pour être mutuellement satisfaites.
Nous prenons congé du vieil homme en lui souhaitant une bonne continuation dans son travail.
Eckra benie, contributeur PepeSoupe à Vavoua