Malgré le renforcement de la législation sur les nuisances sonores en Côte d’Ivoire, ce fléau perdure. De 2011 à 2019, 271 plaintes concernant la pollution sonore émanant surtout des lieux de culte et des maquis, ont été enregistrées par la Brigade de la Salubrité Urbaine (BSU). Créée par arrêté N°014 MSU/CAB du 07 juillet 2011, elle est une composante de l’Agence Nationale de Gestion des Déchets. À ce titre, elle a compétences sur la gestion des nuisances sonores sur toute l’étendue du territoire national. Si la plupart de ces plaintes impliquent des lieux de cultes et des maquis, force est de constater que le problème a tendance à se généraliser. Centres commerciaux, espaces évènementiels et caravanes commerciales qui sillonnent les quartiers, se sont pris à la mode. Notre rédaction a reçu ce jour l’appelle de M. Kouamé Bernard, habitant l’immeuble Ecobank en face de la station Shell, située à la rue Mercedes en Zone 4. Se disant abasourdi par le bruit en provenance de ladite station, la rédaction a envoyé sur les lieux un journaliste pour constater. Vuvuzela tonitruant, zouglou et coupé décalé, l’ambiance était pour le moins festive, du côté de cette station d’essence ce jour aux environs de 7:30 du matin. À fond les décibels, la nuisance sonore constatée sur un rayon d’environ trois cent mètres en dit long sur le traitement infligé au voisinage. Pour rappel, en 2018, lors d’un atelier du ministère de la salubrité sur la « Sensibilisation et vulgarisation du décret sur les bruits de voisinage », Le conseiller Technique dans ce département, a déclaré ceci aux participants : « vous faites trop de bruits, alors que le bruit c’est la maladie et la maladie c’est la mort ». Visiblement la station Shell rue Mercedes, ne l’entend pas de ce son de cloche…
Jean Andis, contributeur PepeSoupe à Abidjan. Le 23 mars 2021.
