Il n’est un secret pour personne que les études supérieures nécessitent de grands moyens. Si certains étudiants arrivent à faire un cursus sans interruption, d’autres par-contre, faute d’argent, se voient obligés d’arrêter en cours de chemin. Siaba Doumbia pour sa part a choisi de ne faire partie de la dernière catégorie même s’il n’appartient pas non plus à la classe aisée. De ce fait, cet étudiant au département de Géographie de l’Université Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo passe ses journées entre cahiers et poêle.
En effet, pendant ses temps libres, Siaka tient au quartier Soba de la cité du Poro, un kiosque à manger.Grâce à cette activité, il arrive à gérer son quotidien, payer sa scolarité et à couvrir ses besoins en documents et autres fascicules d’étude. C’est pourquoi, il ne joue pas avec ‘’le travail’’. Malgré l’interdiction des autorités municipales de voir les kiosques ouverts, Siaba, pour joindre les deux bouts, s’arrange à satisfaire les clients désireux de nourriture.
Le vendredi 8 mai 2020, à 10 heures 14 minutes, il a ouvert son local pour restaurer quelques clients. « Pour ce qui est des mesures prises par la municipalité, elles ne doivent pas nous empêcher de continuer nos activités. Nous devons plutôt les adapter à notre façon de vivre tant qu’ils n’entravent pas notre quotidien. Si nous sommes contraints de fermer les kiosques sans mesure d’accompagnement, beaucoup d’entre nous mourront de faim. C’est pourquoi j’ai choisi la clandestinité », a-t-il justifié.Cependant, avec la levée de l’état d’urgence, Siaka Doumbia espère bientôt se montrer au grand jour pour vivre de son activité.