Située dans la sous-préfecture de Kpacobo, du département de Taabo de la Région Agneby-Tiassa, la localité de Singrobo compte une population d’environ 3000 âmes et littéralement, en baoulé signifie « à l’ombre du rônier, ce palmilacé dont les fruits ainsi que le bandji (vin de palme) sont très prisés dans la nourriture baoulé.
A l’origine de la création de ce qui est devenu un gros village, il y eut trois amis venus d’Ahouakro, une localité voisine habitée par les Mandéké. Oka de Tiébissou, Tola de Ahéremou et Djèkè de Mbrimbo, tous des chasseurs de gibier.
Ils faisaient fumer le produit de leur chasse sous l’ombrage des rôniers, d’où le nom d’origine Sangrobo déformé aujourd’hui en Singrobo. Cette fumaison de gibier a fait la réputation du village qui était jadis traversé par la route nationale A3, avant que l’Autoroute du Nord ne vienne isoler les villages de Moronou, Lomo sud, Ahéremou, et Kpacobo. Les voyageurs qui traversaient du Sud au Nord s’y arrêtaient pour se ravitailler en fruits, légumes et surtout en gibier et en poisson fumé. Le fleuve Bandama étant très proche, le poisson et l’écrevisse n’y ont jamais manqué.
Autre économie de la localité, la production de fruits avec la plantation d‘un Français du nom de André Orange, producteur de bananes et d’ananas disparu en Janvier 1952. Une importante société de bananes a donné du travail à la plupart des jeunes de Singrobo en s’y implantant en 2015.
Singrobo est divisée en 3 familles ou clans qui sont logiquement appelés Ocka oussou, Tola oussou et Djèkè oussou. Depuis 2002, le village comprenant quatre écoles primaires, un centre de santé, une école maternelle, un château d’eau et 10 bornes fontaines est administré par le chef N’Dry Kouassi.(287 mots)
