Les Ivoiriens sont connus pour être des retardataires en toutes choses. Que ce soit dans les milieux professionnels comme dans les milieux sociaux, cette attitude se fait remarquer. Et cela fait désormais entièrement partie d’eux. D’ailleurs, ils appellent cela “l’heure Africaine“. En dehors de cette heure dite Africaine, il y a le fait qu’ils sont nombreux à se manifester en dernière position lors des grands événements calendaires. À voir comment ils se comportent, on a l’impression qu’ils n’anticipent pas sur les choses alors que tout est déjà bien prédéfini. Les périodes les plus courantes sont pendant la rentrée scolaire et les fêtes de fin d’année.

Aujourd’hui, 23 décembre 2022, c’est principalement le 2e point qui nous intéresse. Nous avons donc fait un tour dans le plus grand centre commercial à ciel ouvert d’Abidjan, pour avoir des impressions afin de comprendre pourquoi l’on aime attendre les derniers instants. Nous sommes à Adjamé boulevard Nanguy Abrogoua. Il est 16h, Impossible de poser un pas sans heurter un autre passant. Les véhiculent et les piétons se luttent les espaces pour pouvoir se frayer un chemin. Les services de la police n’arrivent pas à canaliser le flux de déplacement qu’il y a de part et d’autre. Les feux tricolores donnent l’impression de servir de décor.

Mademoiselle Sandrine Djiké, est la première à répondre à notre préoccupation. Pour cette dernière, c’est surtout un manque d’argent qui favorise cela. Parfois, c’est aussi une stratégie d’attendre au dernier moment. Car selon elle, les commerçants sont friands à céder sans trop discuter à ces moments. Une assertion contre laquelle va dame Sangare Aïcha, qui trouve que faire des achats les derniers instants coûtent plus cher. Raison pour laquelle elle préfère anticiper. Brou Gilbert, trouve quant à lui que les derniers instants font mieux ressentir l’événement. Voici plus ou moins les raisons du retard pour certains durant ces périodes.
Bainguié jean-françois, contributeur PepeSoupe à Adjamé.