Sidibé Souheta souhaitait vivre dans un village non loin de Bassawa situé non loin de M’bahiakro dans la vallée du Bandama. Cet homme d’origine peule de 37 ans, marié et père de quatre enfants, était voué à un avenir tracé par ses parents selon une logique ancestrale. Puisque ses parents sont des bouviers, c’est-à-dire surveillant de mouton, lui aussi doit faire la même chose. Sidibé ne l’entend pas de cette oreille. Il décide de faire autre chose.
Il entreprend d’apprendre l’arabe par l’écrit et d’enseigner le coran. Au fil de ses pérégrination dans la région, il décide de se faire un petit coin dans une clairière en tant que métayer et il essaye tant bien que mal de faire de l’élevage. Il explique qu’il a fait ce choix d’indépendance pour donner une éducation à ses enfants qui selon lui sera meilleure que celle qu’ils auraient eu en restant dans le gironde de ses parents.
Cela semble aller bien pour Sidibé Souheta au vu de ses réalisations même si pour l’instant, il semble être à un stade embryonnaire. Premier à s’installer dans un coin de cette terre, il est rejoint par trois autres familles et ils forment ensemble une communauté bien joyeuse.

Sidibé qui souhaite se mettre loin des autres pour s’épanouir doit savoir que Bassawa est entrain de s’agrandir et que bientôt, il ne sera pas aussi isolé qu’il le désir.
Espérons que Sidibé Souheta ne retiendra pas ses enfants quand il s’agira de les mettre dans le système scolaire, vu qu’il est très attaché à l’enseignement coranique. L’un n’empêchant pas l’autre, la balle n’est pas dans son camp, car les autorités veillent à l’éducation de tous et pour tous.
Jacques Alfred TAHO, contributeur PepeSoupe à Mbahiakro.