Le village de Touih situé à mi-chemin entre San-Pedro et Méagui, il a pris des allures de villes avec l’intensification des activités économiques. Dans Cette zone de 40 000 habitants, regorgeant de nombreuses entreprises et coopératives exerçant dans le domaine du cacao, les travailleurs et les fonctionnaires souffrent de l’absence de banques. A-t-on constaté le mardi 23 août 2022, lors de notre passage.
Les fins du mois sont les moments les plus redoutés des travailleurs, les opérateurs économiques et fonctionnaires de Touih. Pour leurs différentes transactions financières, ces derniers sont obligés de se rendre soit dans la ville de San- Pedro, loin de 54 Km, soit à Méagui (20 Km).
« Ce n’est pas facile d’avoir assez d’argent sur soi et parcourir ces longues distances. Parfois, lorsqu’il y a des problèmes des réseaux au niveau de la banque, pour une simple transaction, on peut effectuer plusieurs va-et-vient. C’est insupportable ! Mais cela arrive constamment », explique Martial Kouassi, enseignant exerçant à Touih.
Ces déplacements peuvent souvent s’avérer dangereux. En effet, dans cette localité située dans la nouvelle boucle du cacao, les attaques des acheteurs de produits et autres gérants de coopérative sont récurrentes.
Pour essayer de combler le vide, le Fonds coopératif rural (FCR) s’est installé dans la bourgade. Comme toutes les structures de micro-finance, ne peut qu’offrir ses services aux travailleurs indépendants. Le chef d’agence, Mesmin Kouassi Kpli a trouvé une dérogation spéciale pour soulager les salariés du secteur privé. Ces derniers peuvent faire leurs opérations bancaires sur place.
Quant aux fonctionnaires, ils doivent continuer de prendre leur mal en patience.
Jacques Alfred TAHO, contributeur PepeSoupe à Méagui.
