Construite en 1984, la Tour E, est l’une des 5 tours que compte la cité administrative au Plateau. Construites pour abriter les bureaux de l’administration publique ivoirienne, les tours A, B, C, D et E, ont plusieurs décennies d’existence. Si les deux premières qui sont A et B ont été rénovées, ce n’est pas le cas pour les 3 autres qui sont dans des états de vétusté. Et la Tour E reste la plus problématique.
Avec ses 100 mètres de hauteur et ses 25 étages, la tour E a un sérieux problème de mobilité. En effet, la quasi-totalité des ascenseurs de cette tour sont des épaves. Le seul qui fonctionne est plus lent qu’une tortue. Pour l’avoir, il faut faire des heures de jeûnes et prières dans le hall avant qu’il n’arrive. Étant le seul qui fonctionne, l’on est contraint d’avoir une patience de moine. Les files de personnes qui se bousculent aux portes avec des mines défaites, donnent à croire que l’on a reçu une mauvaise nouvelle.
Pour atteindre un niveau, il faut entre 15 et 20 minutes d’attente. Et quand l’ascenseur arrive, c’est la lutte pour avoir une place où poser son pied. Pas de place pour la galanterie sur cette tour E. Vu cette situation, les occupants des différents bureaux préfèrent faire toutes leurs courses avant d’y monter. Même la nourriture pour le déjeuner s’achète le matin avant d’arriver au bureau.
Les jeunes qui ,au départ, se donnaient du mal à utiliser les escaliers, ont fini par perdre leur fraîcheur après quelques allers et retours. Car, parcourir quotidiennement ce trajet est comme un sport de haut niveau.
Les ascenseurs qui ont été plusieurs fois réparés sans vraiment répondre aux attentes, semblent être en voie de rénovation totale. Des travaux s’y font depuis plusieurs semaines.
Espérons une finalisation rapide pour le bonheur des usagers.
Bainguié Jean-françois, contributeur PepeSoupe au Plateau
