Il faut bien quelqu’un pour hériter d’un géniteur ou d’une génitrice ou pérenniser son œuvre. Amoin Alida N’GORAN l’a si bien compris qu’elle a décidé d’apprendre et de faire le même métier que son père, Monsieur Koffi N’GORAN. Amoin Alida a 22 ans avec comme niveau scolaire la classe de CM2.
Dans l’atelier situé non loin du centre culturel de Béoumi, Amoin Alida s’active dans le tas de ferraille. Il faut ranger les fers par catégorie. Le lundi 23 septembre 2019 comme tous les autres jours, elle est présente à partir de 8 h. Il faut commencer par apprêter les chalumeaux, les masques à soudure et vérifier la bouteille de gaz. Elle fait tout cela parmi les hommes. C’est un atelier de ferronnerie. Il n’y a pas tout le matériel nécessaire pour la protection individuelle et pour faire des gros travaux .
Pour l’instant, Alida est apprentie. Elle fait cela sans rémunération. Elle se forme étape par étape au métier de la ferronnerie. Pour le moment, c’est la soudure. Soudure aluminium, soudure cuivre, soudure acier, soudure inox, soudure zinc, tous y passe. Son intention est de moderniser la structure et d’ouvrir d’autre atelier de ferronnerie. Pas de complexe pour elle. “Je ne suis pas la première femme à le faire puisqu’il y a une école pour ça. Les femmes y sont nombreuses. Quand le temps viendra, j’irais me perfectionner là-bas. Je pense que c’est un métier qui a besoin de touche de féminité pour certains ouvrages, “affirme-t-elle.(251 mots)