Nous faisons le constat de l’omniprésence et de la diversification de l’offre des engins à trois roues.
Précédemment véhicules de prédilection en province pour transporter des denrées, ces utilitaires prennent de plus en plus de place dans le paysage urbain Abidjanais.
Nous avons voulu en savoir un peu plus sur leur adaptation. Nous nous sommes rendus à Abobo et à Angré pour mieux comprendre leur impact. Ainsi, au grand marché de la gare d’Abobo, ces engins entrent en concurrence ouverte avec la caste des tenants de pousse-pousse, communément appelés « Wotrotigui ». Principalement d’origine asiatique, ils redistribuent les cartes. Plus fiables que les hommes, parce que motorisés, ils ont la faveur de plus de clients.
Un véritable « péril » en somme pour une activité historique.
Il est d’ailleurs des wotrotigui qui tentent de se reconvertir conducteurs de tricycles. Tâche complexe, vu qu’il faut débourser le million de francs CFA pour en acquérir, sans oublier la documentation (permis et autres papiers administratifs) à avoir. Chose peu évidente bien des fois. Outre cet aspect, le tricycle, fait du transport de proximité. Jusqu’à très récemment encore, l’on pouvait depuis Angré fin goudron rallier le marché « Valentin » ou la zone de Abobo Baoulé pour la somme de deux-cent francs.
Ces tricycles légers, surnommés « Tchouc-Tchouc » ou « Vahidehi », se sont montrés utiles pour permettre aux riverains de rallier des zones alors peu ou non bitumées. Le tricycle n’est toutefois pas sans désavantages. Le principal reproche formulé à son endroit tient de la mauvaise conduite sur la route de ses usagers. De plus, ces derniers n’ont pas toujours la documentation requise pour exercer.
Une réflexion a même été menée par le Ministère des Transports en aout 2021 pour en réduire les effets négatifs.
Benie Eckra, contributeur PepeSoupe Abobo