Le jour se lève peu à peu sur Bouaké, la capitale du Gbêkê. Il est 06 heures quand des femmes (âgées pour la plupart) arrivent au domicile de la famille Doumbia. Chants, acclamations et cris d’allégresse réveillent la maisonnée. Sans se poser de questions, les membres de la famille rentrent également dans la danse, car le jeudi 26 mars 2020, est un jour de réjouissances.
En effet, il s’agit du mariage traditionnel de Malobé, fille de la famille Doumbia. Cette cérémonie est d’une grande importance en pays malinké, vu les différentes étapes à franchir. Ainsi, après le grand lavage de la mariée, les vielles femmes passent au lavage des cheveux de cette dernière avant de la rendre apte à sortir de la chambre. Il est 10 heures quand les différents rituels traditionnels prennent fin. Pendant toute la cérémonie, le marié, Issiaka Touré, était absent, car vivant à Abidjan.
Néanmoins, il s’est fait représenter par quelques membres de sa famille. Vêtue d’une tenue de mariage fait à base de Dan Fani, (pagne traditionnel) Malobé était radieuse comme le jour. De Bazin riche aux pagnes Hollandais, la mariée s’est changée 4 fois comme le veut la tradition. Dès 14 heures les balafons distillent des sons mélodieux qui font danser le public jusqu’à 18 heures, avant de rentrer, chacun, chez soi. Le lendemain, c’est-à-dire le vendredi 27 mars 2020, Malobé est conduite à Abidjan pour rejoindre son mari.