Depuis septembre 2022, une vaste saisie de motos se fait dans le district autonome d’Abidjan. Suite à de nombreux cas de braquages à moto observés, la Direction générale de la police nationale a décidé de passer à l’offensive. Mais d’une manière plus technique. L’identification des motos. Vu qu’une très grande majorité de moto n’est pas immatriculée, il est donc impossible de les identifier.
Ainsi, le ministère de l’Intérieur via la Direction générale de la police, en collaboration avec le ministère du transport, a imposé la carte grise à toutes les motos. De ce fait, même les petits engins qui n’étaient pas concernés par ce dit document, y sont désormais contraints. Et depuis la mi-septembre, un guichet unique a été ouvert à cet effet, afin de permettre aux propriétaires des motos de se faire identifier par l’immatriculation de leurs engins. Si l’initiative est à saluer, par contre le processus mis en place, ne cesse d’être décrié par les motocyclistes.
En effet, ces derniers dénoncent la lourdeur administrative qu’il y a durant tout le processus pour l’obtention de ce précieux sésame. M. François, motocycliste et responsable d’une entreprise de livraison, se dit désabusé au vu de tout ce qui se passe. Depuis maintenant 3 mois, il ne fait que défiler au guichet pour l’immatriculation de sa moto. De report en report, il n’a jusque-là pas pu faire produire sa carte grise. Selon ce dernier, il y était encore ce mercredi 1er décembre à 11 heures comme le dit sa note de rendez-vous.
Mais de 11 heures à 14 heures, les 12 personnes qui se trouvaient devant lui n’avaient pas bougé d’un seul pas. Une situation qu’il trouve improductive pour tous ces demandeurs qui sont autant des travailleurs que les agents du guichet unique. Qu’on leur permette de vaquer aussi à leurs occupations en évitant de les faire tourner en rond.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Yopougon