Dans chaque peuple d’Afrique, il existe des mythes, des interdictions, des sujets tabous, etc. C’est justement cet ensemble réuni qui forme l’Afrique noire, ce continent aux multiples aspects. Chaque mythe est propre à une communauté ou à un peuple. Cependant, certains peuples vont au-delà de ces interdictions en brisant ces pactes inculqués par la religion qui aujourd’hui a pris le dessus, ou encore par un refus catégorique d’y croire. C’est une joie immense pour nous ce 03 mars de découvrir cette histoire sur le mariage entre Tagbana et Mangoro (les potières). Nous nous trouvons à Katiola en compagnie de la présidente des potières qui nous raconte cette histoire.
Elle nous fait savoir que les Tagbana et les Mangoro ne peuvent être liés par le mariage sous peine de malédiction. Mais pourquoi ? En effet, dit-elle : <<Dans les temps anciens, un homme et son épouse Mangoro sont arrivés en Côte d’Ivoire et se sont installés sur un territoire pour y vivre. Quelque temps après, ils ont reçu la visite d’un homme et de son épouse qui eux étaient Tagbana. De peur que le Tagbana ne lui prenne son épouse, l’homme Mangoro demanda de faire un pacte. Chose que l’autre accepte, vu qu’il avait les mêmes craintes, et jura qu’un Tagbana n’épouserait jamais une femme Mangoro et vice-versa. >>. Cette histoire, Bien que considérée comme un mythe, continue de créer la confusion dans l’esprit de ces peuples qui s’y attachent aujourd’hui encore et y accordent une grande importance. Violer ce pacte serait pour eux s’attirer toutes sortes de malheur. Les femmes Mangoro sont considérée comme malchanceuses d’après ces légendes.
Sandrine Koné, contributeur PepeSoupe à Katiola.
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