Le tricycle ne comprend plus rien, il est aux arrêts, stationné chef le chef du village de Béyo, village de la région du Gboklê et de la sous-préfecture de Sago-Dakpadou. Ce il y a maintenant deux semaines. Qu’est-ce qui s’est réellement passé ? Un prestataire de service aux initiales K.M.F, a été confié une mission villageoise, celle de faire sortir de terre un centre de santé, les conditions réunies par les villageois, devraient donner à l’opérateur de finir le job en 3 ans. Nous sommes en 2016. Mais c’est mal connaître l’opérateur qui au lieu de réaliser l’œuvre d’intérêt public, réalise plutôt un chef-d’œuvre d’intérêt personnel. Que fait il ? Il met en place un schéma stratégique : avec l’argent du contribuable villageois, un dépôt de boisson et un maquis sont vite visibles dans le même village. La rumeur et sa cousine de questions prennent toutes les langues villageoises : d’où tient-il cette fortune ? Comment se fait-il que le job à lui confié régresse alors que son profil augmente ? Coïncidence ?

Les questions n’auront pas finir de caresser les langues qu’un soir, comme une ombre, l’opérateur, donnant raison à ceux qui le soupçonnaient de profiter des biens villageois pour faire ses propres affaires, va se faire prendre entrain de transporter nuitamment dans un tricycle, des briques issues du chantier du centre de santé. Pour ne pas commettre l’erreur d’appréciation, un tour, deux tours lui sont accordés comme si personne ne le voyait : au troisième tour, stop ! stooop, la route est envahie par l’ensemble des villageois. Le tricycle va payer les frais avec sa liberté. Aujourd’hui il est en détention chez le chef du village, attendant son procès. L’honnêteté a-t-elle foutu le camp ? Les humains sont-ils prêts à piétiner la valeur commune au profit de la valeur égoïste pour ne pas dire personnelle ? Le cas de cet opérateur va certainement faire cas de jurisprudence.
Michaël Kobé contributeur PepeSoupe à Sassandra.
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