Le samedi 08 février 2020, aux environs de 09 heures 53 minutes, dans la commune de Yopougon, précisément au quartier micao, trois jeunes gens sont au travail. Par la force de leurs bras et aidés d’outils rudimentaires tels des pelles, des pioches et des seaux, ils creusent un trou. Le travail se fait à la chaîne. L’un d’entre eux, hors du trou, tient un seau fixé à une corde.

Quand les autres, dans la fosse creusent et remontent la terre. Après trois jours de travail, la largeur du trou est de 4 mètres pour une longueur et une profondeur de 5 mètres.
Interrogé sur le choix de cette activité, qui fait appel au physique, Julien Gueu, l’un d’entre eux, affirme : « Depuis mon arrivée à Abidjan, la vie n’a pas été facile pour moi et mes amis.
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Vu la galère, on a décidé ensemble de nous battre, afin de gagner notre vie. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés à faire ce métier ». Cependant, Julien et ses amis ne regrettent pas leur choix, car selon eux, se battre pour gagner son pain à la sueur de son front procure une fierté. « Ce travail est mieux que voler. Car, on arrive parfois à empocher après quelques jours de boulot, au minimum 50 mille chacun, sinon plus. Donc, dans la vie, il faut toujours se battre pour avoir une vie meilleure », conclut-il.(246 mots)