N’Gokro, village situé à 7 kilomètres de Dimbokro dans la région du N’Zi, a vécu un événement particulier le lundi 13 avril 2020. Les fils de ce village, notamment Henri Joël Koffi et ses frères ont célébré à leur manière, la résurrection du Christ. Pour l’occasion, ils ont confectionné des tenues uniformes à l’aide d’un pagne, pour marquer ce jour spécial.
Dès les premières heures de la journée, les femmes de la famille Koffi se sont attelées aux travaux ménagers et à la cuisine, tandis que les hommes étaient occupés à assainir la cour. Dans l’après-midi, ils se sont tous réunis autour de la table qui offrait un menu varié et inhabituel. Après quoi, ils se sont laissés entraîner par la musique que distillait la sonorisation installée à cet effet, en esquissant des pas de danse. Le bandji (vin de palme) en grande quantité, les mettait tous de bonne humeur.
Compte tenu de la crise sanitaire que connaît le pays, N’Gokro qui a l’habitude de célébrer cet événement en grande pompe, ne s’est pas réjoui comme les années précédentes. Nombreux sont ses fils qui sont restés confinés à Abidjan, ville épicentre de la pandémie en Côte d’Ivoire. Selon Albert Koffi, frère cadet de Joël et étudiant dans la capitale économique, par anticipation, il a dû quitter la ville d’Abidjan dès l’annonce des premières victimes de cette maladie, pour ne rien rater de ce ‘’Paquinou’’ en famille.