L’on accède au village de Kpouèbo en empruntant une ancienne route, sur l’axe Yamoussoukro-Abidjan. A mi-chemin du trajet, une piste perpendiculaire s’offre à vous dans le village de Moronou, pour s’enfoncer dans la forêt profonde qui mène vers Dimbokro.
C’est à Moronou qu’un chasseur du nom d’Attien Goli, venu de Broukro près de Yamoussoukro, a rencontré Any Kouamé dont il fera son ami. Ce dernier lui indiquera la direction de la montage Rombo, susceptible de foisonner de beaux gibiers.
Arrivé après une demi-journée de marche dans une clairière, il y trouvera un petit marigot où s’ébrouaient sangliers, phacochères et canards sauvages. De son fusil il en tira quelques-uns à la volée, avant de retourner à Moronou pour annoncer la bonne nouvelle. Au bout de quinze jours, les populations qui souffraient du manque d’eau, vinrent s’installer au bord du cours d’eau.
Kpouèbo vient de l’emprunt du nom d’une pierre vers Didiévi, sur laquelle l’on peut voir aujourd’hui encore les traces de pas de djinns incarnés. Le peuple parti de Didiévi sont les Ngbans descendus vers le sud pour acheter du sel à Tiassalé. Ils ont fini par habiter le long du trajet, avec les familles éclatées à Blé, Oussou, Ahérémou, Kpacobo, Singrobo et Akakro.
L’histoire des Ngbans n’a pas été du tout repos. Lors de la traite des noirs, ceux-ci disposés à une importante rébellion contre l’oppresseur blanc, ont payé un lourd tribut, en perte de vies humaines. Pour mettre fin à la tuerie des bras valides, la matriarche OFFITAI AFFOUE dût donner tout l’or de la chefferie au gouverneur d’alors.
Selon une légende, c’est à partir de là que le village prit le nom de Petit Paris, et qu’une alliance fut scellée entre les Baoulé et les colons, pour la dégustation du bon vin rouge.( 295 mots)