En Côte d’Ivoire, par rapport au jeu auquel vous êtes adepte, on vous classe. Ce n’est pas de la méchanceté, juste des constats qui ont été faits depuis bien longtemps. Les jeux comme le scrabble, l’awalé ou encore les Dames ne sont en aucun cas des jeux nuisibles, bien au contraire. Malheureusement, à cause des croyances populaires, les adeptes de ces jeux sont souvent considérés comme des ” chômeurs ”. La faute au fait qu’ils peuvent en jouer à tout moment de la journée. Ce 14 janvier 2022, nous sommes à Buyo, à une centaines de kilomètres de Duékoué. Ici, nos reporters ont fait la rencontre de Gédéon Kora, animateur à radio Buyo. On le retrouve en train de jouer au jeu de dames avec un ami. Gédéon nous fait comprendre qu’il aime le jeu, d’abord pour son caractère relaxant et en même temps pour l’activité cérébrale qu’il demande. Outre ces aspects, le cadre créé par ces jeux amène à des connaissances et fortifie les liens entre les adeptes. Il nous l’explique en ces termes : « avec ce jeu, il n’y a pas de faux-fuyants. Nous, en tant que communicateurs, quand on arrive les gens ne se méfie pas de nous. On a l’occasion de bénéficier de toutes les informations. » Le jeu est un moyen de distraction, mais chacun a forcément un but en y jouant. Ce qu’on retient est que les gens parleront, même s’ils n’ont pas assez d’informations sur un fait.
Habib Olagoke, contributeur PepeSoupe à Buyo.
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