Depuis le vendredi 24 avril 2020, la communauté musulmane ivoirienne est rentrée dans un moment de jeûne pour le mois de Ramadan. Il est 18 heures 30 minutes, le samedi 25 avril 2020, c’est l’heure de la rupture. En ce deuxième jour de jeûne, Ibrahim Sangaré, un fidèle musulman, s’est retrouvé avec ses amis chez la vendeuse de pain installée au petit carrefour de la ville d’Agnibilékro.

Ne pouvant faire de rupture collective comme il le faisait les années précédentes du fait de la maladie à Coronavirus, Ibrahim a préféré retrouver ses amis pour une communion fraternelle. Chacun est venu avec de la bouillie soit de mil, soit de riz, soit de maïs, qu’ils ont accompagnée de panini (pain aux omelettes).
Selon Ibrahim, le mois du Ramadan symbolise un temps de partage et de communion. C’est pourquoi les ruptures sont organisées avec des regroupements en communauté.

Cependant, la maladie du Covid-19 pose un énorme frein à la bonne célébration de ce moment important pour leur foi. Toutefois, il dit mettre ce temps de pénitence à profit pour prier afin que la situation se rétablisse. Soulignons que Ibrahim Sangaré est un étudiant en lettres modernes à l’université Alassane Ouattara. Compte tenu de la fermeture des écoles et université par rapport à la crise sanitaire, il a choisi de retrouver sa famille restée à Agnibilékro pour passer le mois de Ramadan.