Créée en 1995, l’université Abobo-Adjamé à changé de nom pour Nanguy Abrogoua après sa rénovation en 2012. Purement scientifique, cette université est la seule qui dispense des formations scientifiques au public.
Après sa rénovation, les étudiants avaient de grands espoirs quant à l’amélioration de leurs conditions de formation qui prennent en compte le logement et la construction de nouveaux amphis. Ces espoirs placés en cette rénovation vont vite laissé place à la désillusion. Comptant un peu plus de 8000 étudiants, cette vaste université construite sur une superficie de 305 hectares ne compte aucune cité. Cette commodité essentielle vu nos réalités sociales n’a pas été introduite dans sa construction. Ce qui met à mal les conditions des étudiants qui pour la plupart sont de parents pauvres et vivent très loin des lieux.
Aussi, les quelques toilettes disponibles, qui logiquement sont destinées pour des besoins durant les cours, sont surexploitées. Les étudiants, pour répondre a leurs besoins sont contraints de transformer les amphis et les salles de travaux dirigés en dortoirs après les heures de cours. Dès 23 heures, la cour de l’université est transformée en partie en toilettes improvisées. Hommes et femmes s’y mettent afin de répondre à ces besoins naturels. La gente féminine étant la plus exposée aux risques de multiples infections préfère privilégier ces toilettes de fortunes. Une situation bien malheureuse qui a amené les étudiants à surnommer cette université le “Kossovo“.
Selon notre interlocuteur qui a préféré rester dans l’anonymat, plusieurs démarches ont été entreprises vers les entités compétentes, sans suite. Pour lui, le représentant du gouvernement en termes de gestion des structures universitaires, le “CROU“, est bel et bien imprégné de leur réalité vu qu’il loge dans l’établissement. Ce problème n’honore pas la classe intellectuelle en Côte d’Ivoire. Que les autorités réagissent !
Bainguié Jean-François contributeur PepeSoupe à Abobo.