Des événements presque tragiques se sont déroulés dans l’enceinte de l’université Alassane Ouattara de Bouaké au cours de la journée du mardi 26 avril 2022. De ce fait, nous avons eu une entrevue avec OUATTARA Klébien Jacob dit National GUEVARA, premier responsable syndicaliste des étudiants de ladite université, ce 27 avril. Il n’y avait pas mieux placé pour mettre en lumière, l’origine et les conséquences de ce triste événement. Pour en savoir plus sur le personnage, il faut dire que National Guevara, dit encore National Israël, est le secrétaire général du Comité des Élèves et Étudiants de Côte d’Ivoire (CEECI). Il s’agit d’un mentor de la lutte syndicaliste qui a plus de 15 ans d’ancienneté ; c’est-à-dire depuis 2007. Ceci dit, pour revenir à nos moutons, le National Guevara a souligné qu’une grève avait été lancée aux niveaux scolaire et universitaire dans le souci de revendiquer un certain nombre de droits. Il faut notamment préciser qu’au niveau des lycées et collèges, il y a un gros déficit d’enseignants. Et, au niveau de l’enseignement supérieur, cette grève visait à obtenir des autorités, la possibilité de procéder aux soutenances du BTS à Bouaké comme avec la licence, le master et le doctorat.
Il en a profité pour déclarer que ces revendications ne sont guère récentes, mais qu’elles dataient de 2019. Le chef a donc été fier et rassurant dans ces mots : « Notre devoir, c’est de défendre les élèves et étudiants ! ». Apparemment, le dialogue entamé avec les autorités de la commune, dont le préfet de région, n’ont eu aucune influence sur les instigateurs du sacre perpétré mardi dernier. Dans cette même lancée, le National a déduit qu’il s’agissait d’un non-respect flagrant venant de l’administration universitaire, et de l’administration communale à l’égard des étudiants. Il faut signaler qu’il y a eu de nombreuses victimes dont 113 blessés et 22 étudiants innocents mis aux arrêts. D’un point de vue matériel avec 67 motos, 13 ordinateurs portables et 70 téléphones portables volés. Cette descente dont ont souffert les pauvres étudiants en valait-elle la peine ? La communauté étudiante répond comme un seul homme : NON ! Enfin, OUATTARA Klebien a exigé au nom des étudiants que soit diligentée une enquête afin d’obtenir réparation de tous les préjudices subis.
Zahui Théophane, contributeur PepeSoupe à Bouaké.
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